• Tranche de vie préhistorique.

    Conte préhistorique.

    Cela fait un bon moment que j'ai dans l'idée de partager avec vous ce conte que j'ai écrit il y a déjà quelques années.
    Il tombe assez bien en cette période proche du solstice d'hiver, car il évoque la peur que provoquait les jours plus courts dans le coeur de nos ancêtre.
    Bonne lecture.

    Les jours deviennent plus courts.
    Le vent soufflait frais ce soir là. Les trois sages nous avaient fait remarquer que le jour se couchait de nouveau de plus en plus tôt et qu'il se levait de plus en plus tard.
    Ils étaient encore convaincus que le roi soleil nous en voulait !
    J'en avait pris l'habitude. De plus, j'avais bien remarqué que s'était périodique.
    Mais les sages voulurent tout de même sacrifier l'un de nous, pour être sur que le roi soleil revienne pour nous réchauffer.

    Choisir une offrande.

    Cette fois là, le sort tomba sur moi.
    Moi qui était sur que, même si je restais, le soleil reviendrait.
    Mais non, les sages avaient parlé, et, le lendemain, si le soleil se levait, je serais découpé, les tripes à l'air, les yeux ouverts face à ce Dieu capricieux.
    Après tout, peu m'importait. Ils avaient sacrifié, le cycle passé, mon seul ami, Rhäw, celui qui était convaincu qu'au delà de l'horizon, on ne tombait pas, mais il y avait d'autres horizons, avec d'autres prés, d'autres bois ...
    Mais ils l'ont sacrifié, parce que, tout comme moi, c'était la meilleure offrande à faire ce jour là. Bien que d'après les sages, les enfants sont l'offrande parfaite, car ils sont purs.

    Donc, cette fois là, le choix tomba sur moi, jeune homme vigoureux et qui sait faire le feu.
    Les sages disaient qu'après la mort, c'était tout. C'était comme un repos sans fin.
    Mon frère, lui, prétendait que c'était comme quand on dort au début, puis, on se réveil dans un nouveau bébé.
    Mama Mircha aimait beaucoup cette idée, mais, ma soeur Cliga disait qu'avec des pensées pareil, ce serait lui la meilleure offrande pour la prochaine colère du Soleil.

    Ils m'ont apporté mon dernier repas.
    Le repas.
    N'étant pas un bébé, je dus manger le quart des provisions du clan, pour être une offrande parfaite.
    La fois précédante, après le sacrifice de Rhäw, nous avons perdu trois autres membres du clan, à cause du manque de nourriture.
    Je me demandai qui allait me suivre cette fois-ci.

    Le repas avait été trop copieux pour moi seul, et je me sentis vite malade.
    Je savais que si je recrachais la nourriture offerte, ce serait un mauvais présage, et tous m'en voudraient terriblement.
    Mais je me retins. Je n'allais pas pouvoir profiter de la dernière nuit qu'il me restait à vivre. Et à force de me retenir, les parois de la caverne se mirent à onduler, comme si la roche devenait eau.
    Le malaise après le repas.
    Les sages entrèrent tous les trois. Du plus sage au plus grand, du plus petit au plus jeune, masqués de bois et de plumes.
    Je les reconnus tout de suite, c'était les mêmes masques pour fêter le retour de leur Dieu de feu. Ils étaient venu me dire que je pouvais dormir tranquillement. Leur discussion d'avant sacrifice avec la Lune avait été extraordinaire.
    Celle-ci s'était montrée de pleine face pour écouter les questions des sages. Mais cette fois-ci, elle s'était cachée on ne sait où pour refléchir, avant de réapparaître pour répondre aux soucis des trois hommes.
    "Elle nous a révélé que nous devions te sacrifier un peu plus tard dans la journée. Car quand nous agissons comme d'habitude, le soleil n'est bien réveillé que sur la fin du sacrifice et donc il n'en profite pas totalement."
    Sur ces dires, je me suis calmé et les parois de la caverne reprirent leurs positions initiales. Les sages, de leur coté, allèrent prévenir le clan que les préparatifs allaient êre retardés.

    Je n'avais jamais eu le ventre aussi bien rempli, et une confiance venue de je ne sais où fit que je m'endormis d'un someil profond et réparateur.

    Je me réveillai avec le chant de l'oiseau jour, celui que mama Mircha avait appelé COC parcequ'il faisait COCCOCCOCCOCORICOC.
    Je décidai de me lever. Quelle ne fut pas ma stupeur de constater que toute la tribu dormait encore profondemment, sauf ma soeur, celle qui disait mieux connaître les plantes que le plus petit et le plus sage des sages.
    Son sourire me fit comprendre que j'étais libre. Je courus chercher ma lance, mes pierres à feu et des peaux pour ne pas avoir froid et je filai au plus vite.
    Cliga, ma soeur, pris son paquetage de nourriture et me suivis. Je ne pus m'y opposer en imaginant le sort que les sages allaient lui faire subir en apprenant mon départ.

    Le départ.

    Nous étions presque à l'horizon et le soir tombait déjà, encore plus tôt que le jour précédent.
    Cliga m'expliqua que s'était Joïn, celui qui parle avec les étoiles, qui lui avait expliqué ce phénomène étrange que subissait la lune de temps en temps.
    Elle en avait profité pour grimper dans un arbre pour souffler, du haut de son perchoir, l'idée du report du sacrifice aux trois sages.
    Elle m'expliqua aussi qu'elle avait mis assez de plantes dans la soupe du soir pour les faire dormir jusqu'à la moitié de la descente de l'astre divin. C'est à dire, au moment où on aurait du faire brûler ma carcasse.

    Les jours passèrent, et le soleil se faisait de plus en plus rare. Je me mis à douter de ma théorie sur les cycles de l'astre divin.
    Jusqu'au jour où il revint, avec les oiseaux et les fleurs. Nous en fûmes tellement heureux ma soeur et moi-même que nous décidâmes de rentrer dans notre clan.

    Il ne restait plus que mama Mircha, l'homme à qui Cliga était promise, le plus jeune des trois sages, deux couples amis et frères ainsi que le vieux Joïn.
    Les autres avaient été pris de panique en s'apercevant de ma fuite et s'étaient auto-sacrifiés par peur que le soleil ne se fâche sur eux, les privant de sa lumière protectrice.
    Je fus déçu de ne pas pouvoir démontrer ma théorie.

    Le temps s'écoula et la vie reprit. Cliga eu deux bébés.
    Puis le soleil recommença à se cacher et le dernier des sages conclu qu'il voulait le plus gros des deux enfants de ma soeur et que le sacrifice se ferait le lendemain.
    Cliga et ses bébés.
    Ma soeur en fut bouleversée. C'était à mon tour de l'aider et pour ce faire je partis chercher des conseils au même endroit qu'elle.

    Joïn était plus vieux que le sage. A vrai dire, on ne savait pas l'âge qu'il pouvait avoir. Certains disaient qu'il était déjà là avant nos ancêtres.
    Mama Mircha ne l'aimait pas. Elle disait qu'il n'était pas du clan parce qu'il ne voulait pas vivre dans la même caverne que nous.
    Joïn avait choisi une petite galerie en peu plus haut dans la colline. Du plafond de sa salle partait un fin et long boyau qui montait jusqu'à l'extérieur, tout en haut du monticule. La fumé de son feu y grimpait docilement et n'empestait pas toute sa caverne comme le feu de la notre.
    Le sage avait peur de Joïn le dompteur de fumé.
    Le dompteur de fumée.
    Il était d'avis avec mama Mircha pour ne pas écouter les délires du vieil ermite, parce que ses propos étaient nouveaux, donc dangereux.

    Je le trouvai dans une position étrange, face au soleil, entrain de prononcer un son, simple et en accord avec sa respiration. Sans se retourner, il me dit qu'il connaissait mon problème, mais aussi la solution. Cela me surprit fortement, mais c'était bien dans les habitudes du vieux Joïn.
    Il m'expliqua que cette fois-ci, nous pourrions arrêter le massacre.

    "Si mes calculs sont bons, me dit-il sans que je ne comprenne le sens de ses mots, le soleil devrait justement s'éclipser demain, au moment où le sage lui présentera le bébé."
    Voyant que je ne comprenais pas, il me rappela l'étrange phénomène avec la lune qui avait permis à ma soeur de m'aider, le cycle passé. Cette fois-ci se serait le soleil lui-même qui nous ferait sa cabriole. Joïn sorti de derrière un rocher, un sac qui contenait une étrange tenue tissée d'étoiles, lisse et brillante de métal jaune et de pierres rouges, ainsi qu'un masque comme je n'avais jamais vu un sage en porter un.
    Le masque étrange.
    Il me donna quelques consignes, puis me demanda de rentrer pour ne pas éveiller les soupçons.

    A mon retour, ma soeur était dans un état de douleur tellement profond, que je ne pus m'empêcher, malgrè les instrucions de Joïn, de lui dire que j'avais une solution, mais qu'il fallait jouer le jeu jusqu'au bout.

    Cliga qui pleurt.

    Je savais qu'elle n'avait pas confiance en moi, malgré ce cycle passé ensemble. Elle connaissait mes points faibles et elle savait que je ne faisais jamais ce que je disais.
    Dans un sens, ce n'était pas plus mal, comme ça elle ne serait pas déçue si le plus de Joïn ne fonctionnait pas.

    L'oiseau jour ne chanta pas ce jour là. Pour le sage, c'était très mauvais signe. Il fallait se dépêcher, le soleil ne voulait pas se lever !
    "Le sacrifice aurait du être fait hier !" criait-il. "Le soleil nous en veut !"
    Le soleil ne veut pas se lever.
    Mais le soleil se leva.
    Ma soeur était aussi blanche que le ciel, ce matin là. Elle portait ses deux bébés fièrement. Le sage s'approcha d'elle pour lui prendre le plus gros des deux. Elle s'exécuta et le lui présenta. Elle l'avait appelé Vyn. C'était un bébé qui aimait rire et il ne prenait pas cette cérémonie très au sérieux, vu ses gazouillis enchantés.
    Le sage le prit en main et se retourna pour le présenter au soleil pâle.
    J'entourai Cliga de mes bras et lui dis de ne pas s'inquiéter, car cet enfant là devait vivre, pour inventer un nouveau système pour faciliter la chasse.
    J'eus à peine le temps de finir ma phrase, que le sage se mit à hurler.
    Je dus me jeter par terre pour rattraper Vyn que le vieux avait lâché.
    Il manquait un morceau au disque solaire, et un personnage resplendissant était apparu sur l'autel des offrandes.
    La morsure dans le soleil.
    Je savais de qui il s'agissait, mais le reste du clan l'ignorait et fut pris de stupeur face au spectacle.
    L'homme soleil nous expliqua que les sacrifices tuaient l'astre divin un peu plus à chaque cycle.
    "Arrêtez le massacre que vous effectuez par peur de ce que vous ne comprenez pas ! Et demandez pardon à tous les sacrifiés !!"
    Pendant un bref instant la nuit tomba en plein jour. Les oiseaux ce turent, et l'élan dans le pré se coucha pour dormir. Mama Mircha tomba dans les pommes, Cliga était en larmes de gratitude et le sage suppliait toute la terre de bien vouloir le pardonner.
    L'éclipse.

    Depuis, le clan vie en harmonie avec les saisons. Le sage écoute les conseils de Cliga sur les plantes et échange des idées avec le vieux Joïn.
    Et le soleil à plein d'enfants à réchauffer.

    Happy End.


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  • Commentaires

    1
    yseult-la-blonde
    Mardi 15 Décembre 2009 à 23:18
    ben tu étais inspirée ma caro.Tu as un talent pour conter.par contre tu devrais relire le texte il y a un ou deux mots auxquels il manque une lettre,rien de grave.Je suis téonnée du calme du personnage principal quand il apprend qu'il va mourir.En tous les cas le suspense nous tient jusqu'au bout,bizzzzz!!!!!
    2
    yseult-la-blonde
    Mardi 15 Décembre 2009 à 23:47
    au fait ,je t'ai trouvé des leins intéressants:http://eklablogfan.eklablog.com/caglio-jacques-a869752  et http://eklablogfan.eklablog.com/lena-payne-s-broken-dreams-a869646,je suis sûre que ça va t'intéresser,lol!
    3
    Mercredi 16 Décembre 2009 à 11:23
    Je vais aller voir où il manque des lettres, je suis contente que ça t'a plu.
    Pour les liens c'est le fameux blog d'Iron, c'est cool, je prendrai le temps d'y faire un tour à l'occasion.
    Bizzz et belle journée.
    4
    Vendredi 18 Décembre 2009 à 08:09
    très jolie :)
    5
    Vendredi 18 Décembre 2009 à 12:30
    Merci.
    6
    ta mère
    Samedi 19 Décembre 2009 à 10:54
    Joli et de circonstance! Continue ma puce, mais gaffe à l'orthographe.
    7
    Samedi 19 Décembre 2009 à 14:23

    Heu, tu pourrais m'aider à les trouver ?? J'en ai déjà corrigé pas mal en le recopiant. Mais bon, je pense que je ne serai jamais parfaite dans ce domaine, faut il croire.

    8
    desmainsdefees
    Vendredi 24 Juin 2011 à 23:15

    alors,j'ai bien lu ton histoire,elle tient la route.Le sujet me plait ,oui il y a encore des fautes d'ortographe,et certains mots m'ont choqués,comme les tripes à l'air?est ce nécessaire?et le coq? débile son nom!quel intrus celui là!.enfin voilà moi je n'aurai su pondre un truc pareil,je ne sais que peindre et dessiner.


    je t'embrasse et merçi pour ce moment de partage.


    Ne voudrais tu pas faire une histoire avec des fées de la nature,des gnomes etc... je préfère!et là on pourraient envisager de creer un livre à nous deux,que l'on auto financeraient et venderaient en expo ou autres...je sais pas comment ça marche!


    bises,brigitte


    desmainsdefees.skyblog.com

    9
    Samedi 25 Juin 2011 à 10:54

    Les trips à l'air, je trouve que ça reflète bien la cruauté de l'acte, l'imbécilité de l'entreprise. Mais le coq, oui, on pourrait remédier à son intrusion.


    Pour l'idée des fées et des gnomes, j'y pense, pourquoi pas. Ce serait avec un réel plaisir de bosser avec toi.

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    10
    gab
    Mardi 18 Mars 2014 à 21:00

    mon histoire est de celles que je ne peux reprendre au début parce que plus les années s'amoncellent plus les souvenirs ne deviennent pas rares , j'ai besoin de souvenirs rares comme toutes mes histoires celles qui se sont construites avec le jour qui se lève ou la nuit qui s(annonce et les soirées se prolongent , donc un souvenir est incompréhensible  parce que le moment présent  est ce qui le fabrique par exemple ici le souvenir sera demain parce que ce soir ne sera plus et je devrai composer un moment qui sera ou qui  était , c'est à se perdre dans le temps  et devenir  venir et  avenir   et admettre que je sois  et que j'étais je serai 

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